lundi 11 juin 2012

Bouddhisme et Homosexualité


« Sont négatifs les actes engendrés Par le désir, la haine et l’ignorance ; Ils sont la source de toute souffrance et des états d’existence inférieurs. Sont positifs les actes qui résultent de l’absence de désir, de haine et d’ignorance ; Ils engendrent les mondes heureux Et le bonheur dans toutes les vies. »


"S'abstenir des actions préjudiciables,
Accomplir celles qui sont bénéfiques,
Purifier son esprit,
Tel est l'enseignement des Éveillés."  (Le Bouddha)

Le titre exact de ce message devrait être :
Comment définir l'inconduite sexuelle dans le Bouddhisme et plus particulièrement dans le Bouddhisme théravada ? 

ou encore :
L'homosexualité est-elle considérée comme une "inconduite sexuelle" au sens bouddhique du terme. 

Personnellement, je pense que le bouddhisme ne condamne pas (ou ne devrait pas condamner), pour les Laïcs, l'homosexualité, mais seulement l'inconduite sexuelle qui fait partie des 5 préceptes. Mais qu'entend t'on exactement par inconduite sexuelle?

Durant une retraite où on s'engage à respecter 8 préceptes, toute relation sexuelle est proscrite, donc peu importe que ce soit avec une femme ou un homme, dans tous les cas c'est une faute.
Idem pour les Moines.

Ce qui est condamnable pour les Laïcs bouddhistes, s'est l'inconduite sexuelle qui entraine de la souffrance pour soi même et les autres.

On entend alors par inconduite sexuelle, le fait pour une femme ou un homme marié ou vivant en concubinage, d'avoir des relations avec d'autres hommes ou femmes que son conjoint.
En réalité ce qui est condamnable c'est la souffrance que cela peut entrainer , mais pas l'acte en lui même. 
C'est une des grandes différences avec d'autres "
religions" où c'est l'acte lui même qui est interdit, peu importe ses conséquences.

Dans ces conditions, deux hommes ou deux femmes vivant ensemble et ayant des relations sexuelles dans le cadre d'une relation amoureuse stable, ne commettent aucune "inconduite sexuelle" au sens "bouddhique" du terme, même si leur relation est homosexuelle.

Par ailleurs, (et ça n'engage que moi) je pense qu'un célibataire qui aurait des relations avec d'autres célibataires (hommes ou femmes) ne commettrait pas d'inconduite sexuelle si il ne fait pas souffrir ses partenaires.
Mais comment alors être certain que le prétendu célibataire avec qui on a une relation n'est pas marié? Dans ce cas on fait souffrir une personne, mais sans le savoir.
Cet acte est-il alors susceptible d'entrainer des conséquences dans cette même vie ou dans une autre? Ici, c'est la loi de cause à effet, le
 kamma, qui entre en jeux

Disons que la limite n'est pas facile à placer, d'autant plus que
l'homme ou la femme Bouddhiste doit arriver, à terme, à ne plus avoir de désir sensuel.
Mais combien d'années de pratique, combien de vie avant d'en arriver là... alors en attendant ce jour et tant que le désir sensuel est toujours en nous, il faut bien apprendre à vivre avec le mieux possible.


Chacun étant responsable de ses actes il appartient à chacun, en fonction des circonstances, de faire en sorte de ne jamais faire souffrir volontairement une autre personne par son inconduite sexuelle.

Ainsi on peut donner plusieurs définitions de l'inconduite sexuelle;
- Une très restrictive : pas de relation sexuelle avec une autre personne que son conjoint. Si on est célibataire pas de relations sexuelle sans amour ou sentiment.

Ainsi dans ce cas, un célibataire qui aurait une relation sexuelle avec un autre célibataire; juste pour un soir, commettrait une inconduite sexuelle au sens bouddhique du terme.

- Si on donne une définition large de l'inconduite sexuelle, on peut alors dire que même une relation d'un soir (homosexuelle ou hétérosexuelle) n'est pas une inconduite sexuelle si entre deux célibataires.
Mais comment être certain que la personne qui se prétend célibataire (homme ou femme) n'est pas marié?

Sans doute faut il plutôt retenir la première définition de l'inconduite sexuelle pour être certain de ne faire souffrir personne.

Ainsi il serait préférable de ne pas avoir de rapport sexuel en dehors d'une relation stable.

Kathy



  • Les Dix Préceptes qui refrènent les passion
L'enseignement du Bouddha repose sur la vertu, et l'essence de la vertu est contenue dans les « Dix Préceptes qui refrènent les passions ». ...
Les Dix Préceptes racines qui refrènent les passions sont, ainsi que nous l'avons dit, le fondement de la vertu. Lorsqu'ils sont bien établis dans le cœur l'homme, celui-ci est capable de veiller, et de se protéger contre toutes les mauvaises tendances qui s'élèveraient en lui.
Les Dix Préceptes se divisent en trois classes :
a) les fautes commises par le corps : le meurtre, le vol et la luxure ;
b) les fautes commises par la parole : le mensonge, la calomnie, les paroles injurieuses ;
c) les fautes commises par l'esprit : la convoitise, la méchanceté et les vues fausses.
Pour que la responsabilité soit entière, il faut cinq facteurs. L'examen des facteurs indique si la faute est, ou non, entière.
La luxure
a) L'objet : une personne du sexe opposé autre que le conjoint. L'époux ou l'épouse de quelqu'un d'autre. Quelqu'un placé sous la garde de parents, ou ayant un lien de parenté avec soi-même, lorsque ce lien remonte à moins de sept générations. Une personne consacrée à la vie religieuse qui a fait vœu de célibat. De plus, l'union sexuelle avec le conjoint est interdite : à proximité d'un monument religieux, d'un temple, pendant la journée, pendant les périodes menstruelles, ou lorsqu'une femme est enceinte. Enfin les pratiques contre nature sont interdites.
b) Conscience de l'intention.
c) Accomplissement de l'acte.
d) Parmi les trois aspects de la passion, l'attraction prédomine ; cependant, l'aversion et l'aveuglement sont également présents.
e) L'acte est complet dès que la jouissance, due au contact, est acceptée.
Il y a luxure dans trois cas : d'abord si les rapports ont lieu avec une personne placée sous la protection d'un parent. Ensuite dans le cas de quelqu'un qui est déjà marié. Enfin lorsqu'il s'agit d'un religieux ou d'une religieuse.
Les fautes les plus graves sont : l'inceste, le viol de sa mère, surtout lorsqu'elle est devenue religieuse et arhat.
source : ICI


  • La question des rapports entre l'homosexualité et le Bouddhisme
La question des rapports entre l'homosexualité et le Bouddhisme apparaît pour la première fois dans un enseignement de Bouddha définissant les fautes monastiques susceptibles d'impliquer l'exclusion de sa communauté de moines. Il est ainsi écrit : "Si un moine pratique l'acte sexuel dans ce passage ( l'anus ), même si la pénétration ne dépasse pas la taille d'un grain de sésame, il est coupable d'une faute" ( Samantapâsâdika ). On peut noter déjà que l'interdit ne porte pas sur la sodomie en tant que telle mais sur le fait de la subir, et ce, dans le cadre du monastère. C'est là un fait précis qui est envisagé et que l'on doit donc garder en mémoire si l'on veut comprendre que, plus tard, on verra se développer des mœurs homosexuelles, sur le prototype grec, au sein même des monastères, et entre moines et novices ( non entre moines ). L'interdiction formulée par Bouddha n'est donc pas exclusive et ne peut en aucun cas être universalisée.....

... Il est vrai aussi que dans le cadre des pratiques de méditation, toute l'énergie physique et psychique des moines doit être orientée vers l'Éveil. Dés lors, la seule activité sexuelle - et même les pensées - sont autant d'obstacles sur le chemin. Le Sûtra du Filet de Brahma prescrit ainsi une totale chasteté pendant ces périodes. Le Zen, en tant que doctrine du Mahayana, s'appuie sur cette position pour justifier l'interdit, quelle que soit par ailleurs le mode d'expression sexuelle.

.. Dans le cadre bouddhique, l'homosexualité ne souffre donc d'aucun interdit universel et d'aucune condamnation de principe. Toutefois, il est important que chacun puisse faire son choix en conscience.....
source : ICI 



  • Quelles étaient les idées du Bouddha sur l'homosexualité?
Selon ce que j'ai lu dans les suttas, le Bouddha n'a donné aucune indication que l'orientation sexuelle de quelqu'un ait quelque influence sur sa pratique spirituelle.
Les cinq préceptes, qui forment l'essentiel des bases d'une vie morale dans le Bouddhisme, encouragent l'abstention de "l'inconduite sexuelle", terme qui renvoie généralement à l'activité sexuelle entre deux personnes en dehors d'une relation à long-terme. Ça n'a rien à voir avec "l'orientation".

Le Bouddha s'est cependant montré assez dur à propos de la sexualité/la sensualité en général, puisque c'est l'une des plus puissantes expressions de l'envie insatiable et de l'attachement humains. Et l'envie insatiable -- la seconde Noble Vérité -- est une cause-racine de la souffrance humaine. Le Bouddha s'est montré très clair: si vous êtes authentiquement préoccupé de votre bonheur à long-terme, alors cela vaut la peine de réévaluer l'intérêt de s'engager dans des activités -- qu'elles soient hétérosexuelles, homosexuelles, ou non-sexuelles -- qui entretiennent vos envies insatiables:

Même dans la douleur,
vous devriez abandonner
les désirs sensuels
si vous aspirez
à une future sécurité contre l'esclavage.
Vigilant,
avec un esprit bien libéré,
touchez la libération parfois ici,
parfois là.
Un obtenteur-de-sagesse,
ayant accompli la vie sainte,
est dit être allé
au bout du monde, allé
au-delà. 

Il est intéressant de remarquer que le Bouddha décourageait de façon explicite ses disciples -- hommes et femmes, à égalité -- à s'attarder sur leur identité sexuelle.

Source :canonpali



  • À propos du terme "pandaka"
... le Bouddha propose (pour les laïcs) cinq préceptes moraux .... dont le troisième défend "l'inconduite sexuelle", terme au demeurant ambigu qu'un célèbre commentaire bouddhiste indien du IVe s., l'Abhidharma-kosa, détaille sous la forme de quatre interdits :
l'inconduite sexuelle viserait en l'occurrence les relations avec une femme interdite (une jeune fille, une femme mariée), par une voie interdite (la fellation, la sodomie), dans des lieux interdits (comme un temple) et dans un moment interdit (l'époque de la menstruation). Dans l'esprit du rédacteur, les voies interdites ne font pas directement référence aux relations homosexuelles qui sont donc pour ainsi dire ignorées.

On a longtemps glosé sur le sens du terme pandaka qui qualifie,dans le canon bouddhique, un individu qui ne peut postuler au rang de moine.
Le terme ambigu fut tour à tour traduit par eunuque, hermaphrodite voire par homosexuel par les différents traducteurs occidentaux.
L'exégèse montre qu'il s'agit d'une catégorie vague d'individus dont l'identité sexuelle psycho-corporelle demeure imprécise.
Buddhagosa, un grand commentateur bouddhiste du Ve s., range même les impuissants dans cette catégorie des pandaka.
Mais le rejet de ce type de postulant n'implique pas la condamnation des relations homosexuelles en tant que telles sur lesquelles les premiers textes bouddhistes restent étrangement peu diserts. Néanmoins on trouve bien, dans le long développement du bouddhisme à travers les siècles, quelques références scripturaires contre l'homosexualité.
Un texte bouddhique du début de l'ère chrétienne décrit ainsi une forme d'enfer où les homosexuels sont inexorablement attirés par des êtres de feu qui les brûlent de leurs étreintes.
Le Samantapâsâdika, un texte tardif attribué à Buddhagosa, précise enfin, après plusieurs siècles d'incertitude, que les moines ne sauraient avoir de relation avec des femmes, des hommes et des êtres asexués (les pandaka donc).
source : zen.viabloga




Homosexualité & Bouddhisme
L’Homosexualité dans le Bouddhisme n’est condamné par aucun texte (à l’exception évidemment des règles monastiques). Selon les textes l’Homosexualité doit être considéré de la même façon que l’ Hétérosexualité.

Il est vrai que dans certains pays bouddhistes en Asie certaines lois répressives demeurent mais celles-ci sont rarement appliquées car bien souvent ces anciens pays colonisés ont gardé des législations héritées de l’ empire britannique.
Historiquement dans les pays bouddhistes il n’y a jamais eu de persécutions homosexuelles.

Il est vrai que certains religieux bouddhistes expliquent qu’on doit utiliser les organes génitaux du corps pour l’usage auxquels ils sont destinés et proscrire tout usage non fonctionnel.

A cela je réponds comme la plupart des bouddhistes, que notre religion et philosophie de vie considère la sensualité dans sa globalité comme le sentiment sensuel, l’attirance, l’excitation, l’envie, le désir, la réalisation et l’obtention du plaisir sensuel. A partir de là, le Bouddhisme cherche à comprendre la démarche et le fonctionnement de cette activité sensuelle et peu importe qu’elle soit Homo ou Hétéro sexuelle, la pulsion est bien la même dans les deux cas.

Mais une chose est sûre en dehors qu’il existe quelques divergences pour les pratiques sexuelles, tolérées ou pas dans les diverses branches du Bouddhisme au sujet de l’Homosexualité, tous et toutes (bouddhistes pratiquants ou pas) sont d’accord que l’Homosexualité est une existence de vie à respecter et à admettre au quotidien.
source :ICI 



Pour les laïcs

On ne trouve pas de texte bouddhiste condamnant l'homosexualité. Le bouddhisme conseille une conduite sexuelle éthique. Le troisième des cinq préceptes (pañca-sila) concerne l'abstention de toute mauvaise conduite sexuelle et plus généralement de garder la maîtrise des sens (en pali, langue des textes Theravada: « Kamesu micchacara veramani sikkhapadam samadiyami », qui peut également s'appliquer aux plaisirs des sens). Les cinq préceptes sont des règles de base pour la vie des hommes et femmes laïcs ayant pris refuge dans le Bouddha, le Dharma et la Sangha (voir: bouddhisme). L'homosexualité n'est donc pas (clairement) blâmée, la « conduite sexuelle éthique » est une expression générale, pour le bouddhisme l'essentiel est de ne pas s'engager dans des actions ayant pour conséquence la souffrance d'autrui ou de soi-même.
Dans les huit préceptes (attha-sila), le troisième est étendu à une interdiction complète de toute activité sexuelle.

Pour les moines
Le seul domaine où le bouddhisme aborde directement la question des pratiques sexuelles est celui des règles monastiques, qui concernent les bonzes, hommes et femmes, mais pas les adeptes laïcs : « Si un moine pratique l'acte sexuel dans ce passage (l'anus), même si la pénétration ne dépasse pas la taille d'un grain de sésame, il est coupable d'une faute ».



D'après A. L. De Silva2, dans le Theravada,

L'homosexualité doit être jugé de la même manière que l'hétérosexualité. Le cas de l'homme et de la femme laïcs où il y a consentement mutuel, où l'adultère n'est pas impliqué et où l'acte sexuel est une expression de l'amour, du respect, de la fidélité et de la chaleur humaine, ne contredit pas le troisième précepte. Il en va de même quand les deux personnes sont du même genre.
De même la promiscuité, la débauche et la négligence pour les sentiments d'autrui rendraient un acte sexuel incorrect qu'il soit hétérosexuel ou homosexuel. Tous les principes par lesquels nous avons l'habitude d'évaluer un rapport hétérosexuel permettent également d'évaluer un acte homosexuel. Dans le bouddhisme Theravada, ce n'est pas l'objet du désir sexuel qui détermine si un acte sexuel est incorrect ou pas, mais plutôt la qualité des émotions et des intentions impliquées.

Si le Dalaï Lama, et la doctrine bouddhiste, sont généralement très tolérants, cela n'est pas forcément le cas des sociétés imprégnées par le bouddhisme, qui sont souvent des sociétés « traditionnelles ». L'interprétation du troisième précepte peut ainsi être plus ou moins tolérante selon les lieux, les époques, et les écoles du bouddhisme.
source = wikipedia



Qu'est-ce que les bouddhistes pensent de l'homosexualité ?
Vous posez une question extrêmement intéressante. Il n'y a pas de réponse simple à votre question parce qu'en fait, elle appelle plusieurs niveaux de réponse.
Dans l'absolu, je voudrais rappeler que dans le bouddhisme il n'y a pas d'interdits. Je dirais qu'en outre, ce qui concerne la sexualité relevant du champs intime et strictement personnel, je ne vois pas comment un bouddhiste pourrait même imaginer poser un interdit ou faire des remontrances d'ordre moral sur cette question.

Bien entendu, pour les bonzes cette pratique n'est pas recommandée et ceux-ci évitent rigouresement de s'y adonner. Les bonzes prononcent des engagements de renoncement aux plaisirs sensuels, il ne s'agit donc pas d'un interdit, mais de l'engagement à un certain type de conduite exempte de relations sexuelles (cet engagement va beaucoup plus loin que ce seul aspect de la question). J'ai pu observer dans les temples les très nombreuses précautions pour éviter et bien évidemment contrôler l'irruption éventuelle de sensualité entre membres d'une même communauté (par exemple, on prend toujours sa douche avec un sarong autour de la taille, on ne montre pas son corps, etc...)

Pour les laïques, les conseils que donnent généralement les bonzes sur cette question, c'est que cette sexualité est une réalité, qu'elle existe et que chacun a le devoir d'assumer ses penchants du mieux possible pour lui-même et de tout faire pour être heureux avec cette sexualité particulière. Bien entendu, cet acte, s'il doit se produire, doit se faire le plus naturellement possible et dans le plus grand respect du partenaire. Le bouddhisme proscrit par contre sans équivoque la violence, la brutalité, les abus de toutes sortes.

Le bouddhisme n'a pas à proscrire l'homosexualité, parce que pour le bouddhisme c'est la question de la sensualité dans sa globalité qui est posée. C'est-à-dire, que c'est le sentiment sensuel, l'attirance, l'excitation, l'envie, le désir, la réalisation et l'obtention du plaisir sensuel, sont perçus comme un lien, un attachement, une dépendance. Le bouddhisme cherche d'abord à comprendre le fonctionnement de cette activité sensuelle (et peu importe qu'elle soit homo ou hétéro sexuelle, la pulsion est bien la même dans les deux cas), comment la sensation sensuelle naît, comment elle disparaît, comment le processus se développe. Ensuite, ayant compris ce processus, le bouddhisme va chercher à comprendre comment cette sensation sensuelle s'installe dans le schéma global du sujet, et ensuite comment cette sensation s'étant installée est un lien, un attachement et donc quelque part une souffrance (la ou les phases de non-plaisir, l'absence de plaisir, l'échec du plaisir, l'absence de l'autre, l'attente de l'autre, …). Enfin, le bouddhisme va chercher à trouver la meilleure formule qui permette au sujet qui le souhaite, d'échapper à l'attachement du plaisir sensuel non pas en l'interdisant, non pas en le niant, non pas en le dénigrant, mais en montrant son fonctionnement et sa place dans le sujet. Cette démonstration étant faite, le sujet devient plus à même d'exercer un meilleur contrôle sur ses désirs sensuels. Ce contrôle, on peut plus ou moins dire que pour une personne engagée fermement dans la voie bouddhique, c'est que tout ce que l'homme pense trouver dans la réalisation du désir sensuel, en fait, il ne le trouve pas, il ne dure pas, il s'estompe, et que le plaisir sensuel est, comme le reste, une illusion dans laquelle l'homme place beaucoup d'espoirs, qui ne sont jamais, jamais récompensés. Cette personne fermement engagée dans la voie bouddhique pourra alors laisser de côté cette illusion (et toutes les autres) pour se consacrer à la recherche de la libération...

(Vous avez bien compris que cette démarche se passe à côté du sentiment sensuel, qu'il ne s'agit pas de le remettre en cause, ni bien évidement le sujet chez qui il se produit. Il s'agit au contraire d'être pleinement présent dans ce processus et de " dire " ce qu'on a à " dire " (ou vivre ce qu'on a à vivre) en pleine connaissance de cause.)

Concrètement on trouve des textes expliquant qu'on doit utiliser les organes du corps pour l'usage auxquels ils sont destinés et proscrire tout usage " non fonctionnels ". Ces citations ont pu laisser penser à certains auteurs (généralement non-bouddhistes) qu'ils désignaient explicitement l'interdiction de l'homosexualité.....

Maintenant, il y a les sociétés et là c'est une toute autre histoire. De ce point de vue, il est assez mal vu d'être homosexuel dans de nombreuses sociétés qui ont le bouddhisme pour religion dominante. Il s'agit là plutôt de critères sociologiques qu'autre chose. En Thaïlande par exemple, les fils sont perçus comme devant contribuer à collecter des mérites pour leurs parents et l'homosexualité d'un enfant peut être perçue comme une possible remise en cause de cette logique. (j'ai pu observer combien les familles pouvaient aussi rester solidaires avec leur enfant, même si elles ne renoncent jamais complètement à le faire revenir à d'autres dispositions). En Chine, c'est plus dur encore, un enfant homosexuel, c'est un enfant qui n'offrira pas de descendance à la famille, descendance qui ne rendra donc plus hommage aux ancêtres, donc famille et nom amenés à disparaître. (Là, les enfants chinois dans cette situation sont soit contraints à se cacher, soit à s'exiler, soit à renoncer. L'action des familles peut être forte et virulente et peut conduire à des ruptures et répudiations).
source :geocities

  • BOUDDHISME
Le Bouddhisme n’impose pas de règles de vie stricte. Le bouddhisme, ouvre le monde à ses adeptes ainsi qu’à ceux qui y sont étranger. Profondément humaniste, c’est une religion qui tolère, accepte et ne réprime pas. Néanmoins, l’avis du Dalaï-lama sur la question est très important pour la communauté bouddhiste. Il déclare sur le sujet : « Comme le christianisme, le bouddhisme recommande d’éviter les relations sexuelles avec quelqu’un du même sexe. Mais, d’un point de vue social, cela ne pose pas de problème pour les gens n’ayant pas de foi particulière, du moment que les rapports sont protégés ».
Pour le bouddhiste, ce qui pose problème dans l’homosexualité est la question de la descendance car, un fils homosexuel ne donnera aucune descendance à sa famille.
source : buddhachannel


  • ou encore :
Les préceptes bouddhiques reposent sur trois principes fondamentaux : ne pas faire le mal, faire le bien et aider autrui. Il s'agit d'actualiser ces attitudes dans chacun de nos gestes, y compris dans notre vie sexuelle, mais cela n'implique aucun regard particulier sur l'homosexualité. Les expressions de nos désirs sont simplement fonction de causes et de conditions, D'un point de vue bouddhique, il n'y a donc aucune sexualité "naturelle" ou à l'inverse "contre-nature". Il y a simplement des gestes qui créent le bien et d'autres non


  • Approche psychanalytique :
Le troisième principe est d’éviter tout comportement sexuel irresponsable qui pourrait blesser autrui d’une manière ou d’une autre. Comme nous sommes enclins à de grande passions, le sexe est extrêmement chargé en énergie karmique et peut donc induire toutes sortes d’événement, notamment entraîner une nouvelle vie dans ce monde. Il faut don réguler cette activité avec toutes les précautions que nécessite une telle charge d’énergie. Comme l’a écrit le poète moine zen japonais du XIIIe siècle, Yoshida Kenko

" La passion de l’amour est enracinée très profondément sa vraie source est un grand mystère. Il y a des désir liés à chacun des sens ; tous ces désirs sau celui-ci peuvent êt e reconquis. Nul n’est exempt ; jeune o vieux, sage ou fou sont tous ses esclaves. C’est une folie terrible qu l’on doit craindre – cependant, c’est une folie que l’on ne peut reproche à personne. "

En matière de sexe, on peut dire que le bouddhisme n’est pas très positif (dans le sens de notre société contemporaine où la sexualité se "cherche" une certaine liberté). Dans le spectre des religions, le bouddhisme est le plus centré sur l’ascétisme, le corps étant vu comme un moyen précieux pour obtenir l'éveil, à l’opposé du judaïsme ou de l’islam qui cherche à intégrer la sexualité dans la vie mondaine et spirituelle. Les sutras bouddhiques parlent de manière très disparate de cet instinct si naturel, principalement parce qu’il est vu comme la principale cause qui induit les gens dans la vie de famille, vie qui offre peu d’occasions pour une pratique spirituelle soutenue.

Compte tenu du fait que le sexe envisagé par le Bouddha et ses disciples est principalement dans le cadre du mariage et uniquement dans un but de procréation, on peut se poser la question sur ce qu’auraient fait ces sages de la permissivité moderne à propos du sexe, hors mariage, sans idée obligatoire de procréation, et dans une optique de plaisir et de satisfaction émotionnelle. L’idée générale du message bouddhique est que si l’on veux vivre une vie spirituelle , il vaut mieux transcender le sexe.

Les bouddhistes modernes européens, tels que Alan Watts, cherchent aussi une intégration similaire. Comme CG Jung l’a souligné, spiritualité et sexualité ont toujours été " ennemies ", non seulement dans le bouddhisme, mais en général, et une réconciliation sera nécessaire. Étant donné que le bouddhisme est une religion dynamique et non dogmatique qui s’adapte aux situations, il se peut que cette " réconciliation " soit tentée, et probablement à l’ouest.
L’exception est bien entendu le Tantra qui, prenant le contre-pied, cherche à intégrer la sexualité, en fait il cherche à utiliser cette énergie pour atteindre l’illumination.
source bouddhanalyse


tiré du site: bica-vipassana.blogspot.com