lundi 17 décembre 2012

Zazen-Wasan (Hymne au Zazen)


Depuis l'origine, tous les êtres vivants sont Bouddhas.
C'est comme l'eau et la glace,
Sans eau point de glace,
Hors de nous point de Bouddhas.
Pourtant nous allons chercher au loin ce que nous avons sous la main,
Comme un homme qui dans l'eau crierait "J'ai soif !"
Comme un fils de riche naissance
Qui vagabonderait interminablement parmi les misérables,
Nous errons sans fin dans les six mondes *
Victimes des illusions de l'égo
Empruntant des chemins toujours plus obscurs.
Quand pourrons-nous échapper à la naissance-et-mort ?
La porte de la liberté est la samâdhi du zazen,
tel est le Mahâyâna suprême,
Au-delà de toute louange.
Observer les préceptes, le don, le repentir,
Pratiquer d'innombrables bonnes actions et un mode de vie juste
Tout cela trouve sa source au zazen.
S'y asseoir, ne serait-ce qu'une seule fois,
Dissout tous les obstacles et purifie le karma.
Où sont donc les chemins obscurs dans lesquels nous nous égarions ?
la terre pure du Lotus n'est pas loin.
Si par chance vous entendez cet enseignement,
Admirez-le, vous y trouverez la joie pure
Et le bonheur sans limites.
Si vous vous y consacrez, vous découvrirez,
Au-dedans de vous, votre propre nature.
Votre vrai moi est non-moi
Vous voilà loin des ratiocinations** inutiles.
S'ouvre la porte de l'unité de la cause et de l'effet,
Il n'y a pas plus de 2 ou 3 voies,
Mais une seule, droit devant vous.
La forme est désormais non-forme.
Que vous alliez ou que vous veniez,
Vous ne quittez jamais la maison.
Notre pensée est maintenant non-pensée,
Notre danse et nos chants sont la voie du Dharma.
Illimité est le ciel de la pure contemplation !
Limpide et brillante la pleine lune de la sagesse !
Qu'y a-t-il encore à chercher?
Que nous manquerait-il ?
Cett terre est la Terre pure du Lotus,
Ce corps même est le corps du Bouddha.